D’une session des jeunes à parlementaire

De Adeline Mougel

La session des jeunes s’achève aujourd’hui au palais fédéral. Nous avons eu la chance d’interviewer Damien Cottier du Parti Libéral Radical. Déjà présent lors de la première édition, il revient pour vous sur ses souvenirs à l’occasion de cette trente-et-unième édition. 

Comment s’est passée cette intervention ?

« La discussion était nourrie et intéressante. Les participants étaient engagés et bien informés. J’étais impressionné par leur sérieux et leur engagement. Ils ont posé des questions pertinentes permettant de bien cibler à la fois les enjeux matériels et les aspects de faisabilité politique. C’était très enrichissant.  »

Avez-vous apprécié intervenir à cet événement ?

« Beaucoup, pour la qualité des échanges. Et il y avait quelque chose de très stimulant d’avoir cet échange avec les citoyens de demain juste avant d’aller rencontrer le Conseil fédéral aux entretiens de Watteville pour parler des défis actuels du pays. Et puis la session des jeunes, me rappelle de bons souvenirs…  »

Que pensez-vous de la session des jeunes ?

« C’est un projet motivant et formateur pour les jeunes qui s’intéressent à la chose publique. Ils arrivent à mieux comprendre les mécaniques, les opportunités mais aussi les limites de la politique fédérale. J’ai moi-même commencé ma « vie politique bernoise » en participant à la toute première session des jeunes… en 1991 alors que j’étais lycéen. À la fin des débats, une interprète du Palais fédéral m’avait lancé « on se revoit dans quelques années ! ». Ça m’avait surpris… Manifestement elle a eu une bonne intuition (rires). Je suis sûr qu’on reverra l’un ou l’autre de ces jeunes dans quelques années à Berne ! »

Quel message avez-vous voulu transmettre aujourd’hui ?

« Les remercier de leur engagement, car la démocratie vit de l’engagement de chacune et chacun. Leur dire qu’en politique il est légitime et sain d’avoir des idées différentes, il n’y a pas de « juste et de faux », mais des convictions et des idées qu’il faut confronter. Puis il faut forger des majorités si son idée le mérite. J’ai aussi souligné les limites de ce que peut faire la politique fédérale. Parfois une bonne idée doit émerger dans le privé, les associations ou au niveau local ou cantonal : l’État fédéral ne peut et ne doit pas s’occuper de tout !  »


Pour terminer, Damien Cottier tient à souhaiter aux participants de la session des jeunes « de s’engager pour défendre leurs arguments » mais aussi de « prendre du plaisir, car c’est important en politique ».