Le Conseil fédéral ne souhaite pas accorder plus de droits aux jeunes engagé-e-s

Aujourd’hui, le Conseil fédéral a approuvé le rapport sur le postulat déposé en 2013 par le conseiller national Mathias Reynard (PS/VS), « Renforcer la Session des jeunes ».

Aujourd’hui, le Conseil fédéral a approuvé le rapport sur le postulat déposé en 2013 par le conseiller national Mathias Reynard (PS/VS), « Renforcer la Session des jeunes ». Il en ressort que le Conseil fédéral n’estime pas qu’une action est nécessaire afin de renforcer les droits de la Session des jeunes. L’organisateur de la Session fédérale des jeunes, le Conseil Suisse des Activités de Jeunesse (CSAJ), prend acte avec une certaine amertume de la conclusion du rapport. Avec les jeunes, il continuera de s’engager afin d’obtenir plus de droits pour la Session des jeunes. 

Les 200 jeunes qui participent chaque année à la Session fédérale des jeunes couronnent toujours l’événement par l’adoption de pétitions qui sont ensuite solennellement remises au Parlement. Cependant, les revendications soigneusement élaborées et largement discutées sont ensuite rejetées presque à l’unisson et sans examen approfondi par les commissions et les conseils. C’est pourquoi le conseiller national Mathias Reynard avait déposé en 2013 un postulat qui demandait au Conseil fédéral d’évaluer les mesures pouvant être prises dans le but de renforcer l’importance accordée aux demandes de la Session des jeunes.  « L’intention de l’intervention était de renforcer la participation des jeunes au niveau national. Le résultat présenté aujourd’hui par le Conseil fédéral, plus de trois ans après l’adoption du postulat, est décevant », estime le conseiller national Mathias Reynard (PS/VS).

Le Conseil Suisse des Activités de Jeunesse (CSAJ), qui organise avec succès depuis plus de 25 ans la Session fédérale des jeunes au sein du Palais fédéral, est également désappointé par la décision. « Nous apprécions que le Conseil fédéral valorise la Session des jeunes en tant que lieu important pour la formation et pour la participation politique des jeunes. Nous sommes toutefois déçu-e-s que le Conseil fédéral ne souhaite pas donner plus de droits aux jeunes qui s’engagent », observe Andreas Tschöpe, secrétaire général du CSAJ. « Accorder plus de poids aux demandes de la Session des jeunes, c’est rendre hommage au travail et à l’engagement des jeunes ! ». Même si le rapport souligne que 10% des pétitions sont reprises sous forme de postulat ou abordées dans le cadre des affaires courantes, l’impact des pétitions restantes est faible – ce qui ne dépend toutefois ni des pétitions ni des jeunes, mais plutôt du Conseil national et du Conseil des Etats.

Selon le CSAJ, le Conseil fédéral n’a pas examiné toutes les possibilités et a préféré se concentrer sur la « motion des jeunes » et la « motion populaire », qu’il a ensuite rejetées pour des réflexions de droit public et constitutionnel. « Nous estimons qu’il y aurait des possibilités concrètes et pratiques pour renforcer la Session des jeunes. Le droit d’être entendu dans le cadre des débats des commissions ou d’une prise de position du Conseil fédéral sur des pétitions de la Session des jeunes seraient par exemple des options envisageables », conclut Corinne Schwegler, responsable de la Session des jeunes. Le CSAJ devra donc poursuivre avec les jeunes son objectif de renforcer les droits de la Session fédérale des jeunes, mais malheureusement sans le soutien du Conseil fédéral.

Contact :

  • Andreas Tschöpe, secrétaire général CSAJ, 078 629 59 27, andreas.tschoepe@sajv.ch
  • Corinne Schwegler, responsable du projet Session des jeunes, 031 326 29 28, corinne.schwegler@sajv.ch
  • Mathias Reynard, conseiller national PS/VS, 079 328 67 40

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