1995

Sur fond de réforme constitutionnelle, les jeunes abordèrent les rapports qu’entretenait la Suisse avec l’Europe et le monde, et demandèrent l’adhésion à l’UE ainsi que le droit de vote pour les étrangères et étrangers résidents. Ils/elles rejetèrent toutefois la suppression de la majorité des cantons ainsi que l’augmentation du nombre de signatures requises pour les initiatives et les référendums.

« Je suis épaté par la spontanéité, les revendications réalistes et les compétences impressionnantes des jeunes. Leur argumentation m’a aussi marqué, même s’ils sont devenus plus terre-à-terre que les jeunes des années 70, ils n’ont pas perdu leur idéalisme. »
– Conseiller fédéral Arnold Koller lors d’une interview

Pour la « jeunesse dans la Suisse de demain », la Session des jeunes demanda la création d’un « AVS jeunesse » sous la forme d’un soutien financier aux jeunes parents, financé par un impôt sur l’héritage, un service communautaire bénévole pour femmes et hommes à la place du service militaire obligatoire, l’établissement d’un parlement des jeunes dans toutes les communes ainsi que la ratification de la Convention relative aux droits de l’enfant.

Toni Brunner, à 21 ans le plus jeune parlementaire, considère que « la Session des jeunes n’est qu’un alibi. Les participantes et participants ne disposent d’aucune réelle compétence, la session n’est qu’une concession pour un petit cercle de jeunes sélectionnés, afin qu’ils ne se révoltent pas. »
– NZZ du 20.11.1995, p. 15